Interviewé dans « C dans l’air », Bruno Le Maire est revenu sur le dérapage des finances publiques, admettant s’être « planté », dans la gestion des comptes publics de 2024, année où les recettes fiscales ont été inférieures aux prévisions. En passant, il s’en est pris à Emmanuel Macron, affirmant lui avoir envoyé en avril 2024 une lettre officielle, mais tenue secrète, dans laquelle il mettait en garde contre le dérapage budgétaire. Mais le président, à la veille des élections européennes, n’en avait tenu aucun compte. Aujourd’hui Le Maire, qui a pourtant été ministre des Finances pendant sept ans, fait en partie porter à Macron la responsabilité du déficit actuel et la dette du pays. De leur côté, les macronistes accusent les administrations centrales de défaillances techniques, les Insoumis mettent en cause l’échec de la politique de l’offre du locataire de l’Élysée et le Rassemblement national dénonce un « maquillage ». Mais personne ne souligne le fait que ce déficit est dû, d’abord et avant tout, aux cadeaux somptueux faits chaque année aux entreprises. Et ça ne risque pas de s’arrêter.