Le maire de Saint-Brévin-les-Pins, une petite ville balnéaire, a annoncé sa démission après l’incendie criminel de son domicile en mars dernier. Il est en butte depuis des mois à des attaques répétées de l’extrême droite zemmourienne. Non qu’il soit de gauche (il a été élu sous l’étiquette « divers droite ») mais il avait accepté de déplacer près d’une école élémentaire le centre d’accueil de demandeurs d’asile qui avait ouvert dans sa commune en 2016 après le démantèlement de la « jungle de Calais ». Dans sa lettre de démission il mentionne notamment « le manque de soutien de l’État » pour motiver sa décision. Rien de vraiment surprenant. Quand Macron et Darmanin reprennent à longueur de journée les arguments des tenants de l’extrême droite contre les migrants, il n’est pas étonnant que ces derniers se croient tout permis.