Lundi 29 avril, la Sorbonne a été violemment évacuée par les flics alors que débutait une occupation des étudiants pour soutenir le peuple palestinien, qui subit un génocide depuis des mois. Et cela à la demande expresse de Gabriel Attal, Premier ministre, qui ne s’est pas contenté de l’évacuation musclée de Sciences Po Paris, où la mobilisation avait débuté la semaine dernière en écho à celle agitant les universités américaines.
Surenchère dans la répression des étudiants mobilisés
Pour les étudiants qui affirment leur solidarité avec le peuple palestinien, la répression s’accumule. Menaces de sanctions contre les étudiants mobilisés, évacuations violentes… Valérie Pécresse a annoncé suspendre les financements de la région à l’école de Sciences Po tant que « la sérénité et la sécurité ne seront pas rétablis dans l’école ». Mardi 30 avril, le campus Sorbonne-Clignancourt est fermé administrativement, le campus de Tolbiac pratiquement lock-outé par la présidence, tandis que dans toutes les universités parisiennes, des renforcements des contrôles empêchent les étudiants de se déplacer librement et accentuent la pression contre toute mobilisation. Par tous les moyens, le gouvernement cherche à faire taire tous ceux qui dénoncent le génocide à Gaza, dans la ligne « d’autorité » que veut mettre en place Gabriel Attal. Il dit : « Il n’y aura jamais de droit au blocage. » … Alors imposons-le !
Ils ont peur que ça mette le feu aux poudres !
Si l’État et les directions d’écoles et de fac répriment aussi durement ces étudiants, c’est parce qu’ils ont peur que le mouvement s’étende. Et d’ailleurs, cela ne nous arrête pas ! Depuis des mois, l’État français affirme son soutien inconditionnel à l’État colonial d’Israël alors que les morts s’accumulent. Le génocide est toujours en cours, et le gouvernement ne cherche qu’à mettre au pas la jeunesse et tous ceux qui s’opposent à ce soutien colonialiste et aux politiques d’austérité que Macron met en place. Mais malgré leurs tentatives, les étudiants continuent de se mobiliser : rassemblements, assemblées générales, blocus, occupations, la mobilisation se répand dans les universités partout en France. Nous ne nous laissons pas faire.
Partout, étudiants, mobilisons-nous, en soutien aux étudiants réprimés en France comme aux États-Unis, et en solidarité avec le peuple palestinien ! Par une lutte internationale, imposons un cessez-le-feu, l’arrêt du génocide et l’arrêt de la colonisation !
Communiqué du NPA-Jeunes du 30 avril 2024