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Nouvelle-Calédonie : dépaysement à Paris de la procédure visant les indépendantistes

La chambre criminelle de la Cour de cassation a finalement accepté la demande de dépaysement de la procédure ouverte après les révoltes de mai 2024 et visant plusieurs militants du Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS), actifs au sein de la Cellule de coordination des actions de terrain qui avait dirigé le mouvement. Cette demande avait été formulée par huit des treize accusés qui craignaient, à juste titre, que l’appareil judiciaire local soit instrumentalisé par les Caldoches, les anti-indépendantistes. Cette demande avait d’abord été rejetée en septembre par le procureur général de Nouméa qui avait traité les accusées de « voyous » et de « mafieux ». « La décision de sortir de la cocotte-minute de Nouméa est une décision d’apaisement », s’est réjoui François Roux, l’avocat historique du FLNKS. Mais maintenant le plus gros reste à faire : exiger la libération de tous les militants kanak emprisonnés et le rapatriement de tous ceux, dont leur leader Christian Tein, qui ont été déportés en métropole.