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Brèves

L’actualité en bref

Depuis 2014, le 28 mai est une journée mondiale consacrée à l’hygiène menstruelle. Pour les organisations internationales et les ONG cette hygiène dépend de plusieurs facteurs : des produits « sûrs, acceptables et fiables », l’intimité pour changer de protections, des structures sanitaires pour se laver en toute sécurité et en préservant son intimité, des informations permettant de faire des choix éclairés. Or, selon une enquête publiée en 2023 par l’ONG Plan international, dans le monde une femme réglée sur quatre n’a pas accès aux produits et équipements nécessaires. En cause : des inégalités de genre persistantes, des normes sociales discriminantes, des tabous culturels ou encore la pauvreté. De son côté, l’Unesco estime qu’en Afrique subsaharienne, une fille sur dix manque l’école lors de son cycle menstruel, ce qui représente 20 % du temps scolaire perdu sur une année. Sur le plan de la santé, les conséquences sont tout aussi désastreuses. Faute d’accès aux protections périodiques, des femmes se retrouvent à utiliser comme moyen de substitution des vieux journaux, de la boue séchée ou des chiffons, d’où des risques pour leur santé. Pour Marina Ogier, de l’ONG Care France : « Le tabou des règles est la discrimination sexiste la plus répandue dans le monde, on la trouve aussi bien en France qu’en Somalie ou au Vanuatu. » Et ce en plein 21e siècle…

Nouveau massacre perpétré par l’armée israélienne. Cette fois les tirs ont ciblé un centre pour personnes déplacées géré par l’agence de l’ONU pour les réfugiés au nord-ouest de Rafah. Au moins 45 personnes ont été tuées et 249 autres blessés. Beaucoup d’entre elles ont péri brûlées vives dans les incendies provoqués par les tirs dans ce campement de tentes et qui n’ont pas pu être éteints par manque d’eau. Comme d’habitude, les autorités israéliennes ont affirmé qu’elles visaient « un quartier général du Hamas ». Netanyahou et ses acolytes, forts de l’appui ouvert des États-Unis et tacite des autres puissances occidentales, continuent leur œuvre de mort en ignorant superbement les appels à l’arrêt de leur offensive lancés par la Cour internationale de justice. Le dernier bilan de leur bain de sang fait état de 36 050 Palestiniens tués.

Lors de sa visite d’État en Allemagne, Emmanuel Macron a décoré Serge et Beate Klarsfeld respectivement des insignes de grand-croix et grand officier de la Légion d’honneur. Le président a rappelé que le couple avait pourchassé pendant une bonne partie de sa vie les criminels nazis qui avaient réussi à échapper à la justice après guerre. Ils ont, par exemple, contribué à l’arrestation du chef de la Gestapo à Lyon, Klaus Barbie, caché en Bolivie, qui sera extradé puis condamné à la perpétuité en France en 1987. Ce faisant, ils ont accumulé un large capital de sympathie… qu’ils n’ont pas forcément utilisé pour la bonne cause. Ces dernières années ils ont, à plusieurs reprises, tenu à dédouaner Marine Le Pen et le Rassemblement national de toute accusation de racisme et d’antisémitisme. Par exemple, en octobre 2022, le couple avait accepté de recevoir la médaille de la ville de Perpignan des mains du maire RN, Bernard Aliot. De même Serge Klarsfeld avait jugé la présence du Rassemblement national à une marche contre l’antisémitisme et de soutien à Israël organisée suite à l’attaque du 7 octobre du Hamas « tout à fait positive ». Enfin ils n’ont pas eu un mot de compassion pour les Palestiniens de Gaza. Il ne faut donc pas compter sur eux pour dénoncer, à défaut de poursuivre, les criminels de guerre israéliens…

Après avoir évoqué, dans un entretien au Parisien, la possibilité d’organiser un référendum national sur le dégel du corps électoral en Nouvelle-Calédonie, Macron a semblé faire machine arrière en précisant qu’il ne s’agissait pas vraiment « d’une intention » mais de la « simple lecture de la Constitution ». Quoi qu’il en soit, c’est un nouveau gadget qu’il agite pour tenter de sortir de l’imbroglio qu’il a lui-même provoqué en tentant de minoriser le vote kanak. Tout cela pour ne pas reconnaitre une évidence : le droit des Kanaks à disposer d’eux-mêmes.

Emmanuel Macron l’avait solennellement promis : à l’avenir il y aurait « un professeur devant chaque classe ». De son côté, Gabriel Attal, alors ministre de l’Éducation nationale, concoctait un « choc d’attractivité » qui allait permettre de surmonter la crise de recrutement des enseignants. Eh bien c’est loupé ! Les premiers résultats d’admissibilité aux concours sont catastrophiques. Trois académies (Créteil, Versailles et la Guyane) se retrouvent déjà avec 881 postes non pourvus. Les résultats définitifs pour 2024 ne seront connus qu’à l’été mais d’ores et déjà il est plus que probable que le chiffre de 3 100 postes non pourvus en 2023 sera largement dépassé et qu’on aura encore une fois recours à tout-va aux « contractuels ». Au-delà des effets d’annonce, la crise de l’enseignement se poursuit.

Attal fait campagne pour la macronie en s’attaquant aux chômeurs. À partir du 1er décembre, il faudra avoir travaillé 8 mois sur les 20 derniers pour toucher une allocation, contre 6 mois sur 24 mois précédemment. Il prévoit également de faire baisser la durée maximale d’indemnisation de 18 mois aujourd’hui à 15 mois. Et cette durée d’indemnisation pourrait se voir encore réduite, si le taux de chômage officiel diminue ! Ce durcissement devrait permettre de générer 3,6 milliards d’économies… sur le dos des plus vulnérables, pour mettre à disposition des employeurs une main-d’œuvre captive. Prendre aux plus pauvres pour augmenter les bénéfices des plus riches, voilà qui résume bien le programme du gouvernement. De quoi fédérer toutes les colères.

Après quasiment deux semaines de révolte face à son projet de réforme électorale destinée à diminuer le poids des Kanak dans le corps électoral, Macron est donc allé en Nouvelle-Calédonie… pour en revenir en disant que le gouvernement ne passera pas en force. Une première concession arrachée par la colère et la mobilisation des jeunes notamment.

Mais cela ne suffit pas. Depuis son départ, un Kanak a été tué à nouveau par un policier, portant le nombre de morts à sept. La répression continue, avec le même déploiement de forces militaires, d’hélicoptères et autres drones. L’État colonial français ne sait que répondre par la violence et le mépris à la colère légitime des Kanak et des habitants originaires d’autres îles d’Océanie ou du Vietnam, face à la misère et aux inégalités sociales criantes.

Le gouvernement doit donc retirer son projet mais aussi entériner le fait que le temps des colonies est fini ! En Kanaky, comme ailleurs, c’est aux travailleurs de décider de leur sort.

C’est la troisième fois en dix ans qu’Ascometal est placé en redressement judiciaire. Mais c’est la crise et l’inquiétude pour les travailleurs seulement. Pour les actionnaires principaux de Swiss Steel (propriétaire actuel d’Ascometal), qui sont des milliardaires suisses, tout va bien. Le 24 mai, le seul repreneur potentiel du pôle automobile de l’aciériste, qui comprend notamment les sites lorrains de Hagondange et de Custines et celui de Saint-Étienne, s’est désengagé. Cela représente 627 emplois directement menacés. Ce n’est pas aux travailleurs de subir le Monopoly capitaliste. Il faut imposer l’interdiction des licenciements et prendre sur les profits des actionnaires pour maintenir tous les emplois et les salaires !

La semaine dernière, 30 % des agents du centre de tri d’Amazon de Seynod-Annecy se sont mis en grève. Parmi leurs revendications : une prime de vie chère à hauteur de 100 euros par mois, « pour pallier le coût de la vie à Annecy ». Dans un groupe qui a réalisé plus de 30 milliards de profits en 2023, ça serait bien le minimum ! Les grévistes, à qui la direction demande en permanence de faire des heures supplémentaires, réclament des embauches en CDI (40 000 colis traités en moyenne par jour contre moitié moins il y a dix-huit mois). Ils revendiquent aussi une amélioration de leurs conditions de travail. Bravo à eux !