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Allemagne : chassez le Troisième Reich, il revient au galop

Le parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD) a banni Maximilian Krah, sa tête de liste pour les élections européennes, de tout meeting électoral suite à un entretien accordé à la Repubblica. Il avait déclaré au quotidien italien qu’un SS « n’était pas automatiquement un criminel ». La semaine auparavant, Björn Höcke, considéré comme le véritable homme fort du parti, avait été condamné à 13 000 euros d’amende pour avoir utilisé un slogan nazi. À la fin de l’année dernière, une mesure visant à renvoyer chez eux deux millions de personnes étrangères ou d’origine étrangère avait été discutée dans les instances du parti, avant de fuiter dans la presse et déclencher d’énormes manifestations de protestation dans tout le pays. Tout cela n’avait pas empêché jusqu’à présent le Rassemblement national d’entretenir d’amicales relations avec l’AfD. Mais la déclaration de Krah a été la goutte de trop. Marine Le Pen a pris ses distances. Non qu’elle soit choquée, car il faut rappeler que le Front national, dont RN est l’héritier, avait été notamment fondé par d’anciens Waffen SS. Mais à un moment où l’extrême droite est en quête de respectabilité la sortie de Krah faisait tache. Être pro-nazi peut-être… mais discrètement.