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Brèves

L’actualité en bref

C’est avec ce slogan que le collectif des travailleurs précaires, dont beaucoup d’ouvriers et techniciens assurant la tenue des festivals de cinéma, se présente. À l’occasion du festival de Cannes, il a décidé en assemblée générale d’appeler à la grève pour dénoncer la précarité, l’intermittence de leurs contrats sans avoir droit au statut d’intermittent du spectacle. Avec les récentes réformes de l’assurance chômage durcissant les conditions d’indemnisation des chômeurs, leur situation va empirer. Ils demandent depuis des mois que soient revues leurs indemnisations, sans quoi beaucoup ne pourront plus vivre de ce travail. Comme dans le film Les Petites mains, sous les paillettes de Cannes et des palaces, il y a ceux qui font tout tourner et qui pourraient, s’ils le décidaient, faire tourner court le festival !

L’épidémie de choléra s’étend à Mayotte, une fillette de 3 ans est décédée et 65 cas sont recensés dans le quartier pauvre de Kirson. Même si la ministre de la Santé s’est déplacée et dit que la situation est « sous contrôle » car des vaccinations sont en cours dans le foyer de l’épidémie, c’est toute la situation sanitaire de l’île qui est catastrophique et cette maladie soignable risque de s’étendre et de tuer encore. Le désert médical est dénoncé par des médecins depuis des années, il n’y a qu’un seul hôpital et cinq urgentistes pour plus de 310 000 habitants estimés. À cela s’ajoute l’accès défaillant à l’eau potable dont la société multimilliardaire Vinci est largement responsable.

Durant trois jours, la flamme olympique, a traversé les quartiers de la cité phocéenne. Plusieurs des grands sportifs marseillais se sont relayés pour la porter, et c’est à Jul, le producteur-rappeur à succès, qu’est revenu « l’honneur » d’enflammer le chaudron olympique devant le Vélodrome. Certains savaient-ils que cette tradition n’existe que depuis les « jeux nazis » de 1936 à Berlin ? Sans doute pas. Mais voilà un exemple parmi tant d’autres que les symboles nationalistes font partie intégrante des JO.

Plus c’est gros, plus ça passe ? Dans un entretien au magazine Elle, Macron a nié avoir jamais défendu Gérard Depardieu, accusé d’agressions sexuelles et de viols. Pourtant, il y a quelques mois, il avait apporté tout son soutien à l’acteur. Entre-temps, des femmes ont continué à briser la loi du silence dans le milieu du cinéma. Macron s’est dit que cela ferait bien de s’associer à elles. Mal lui en a pris, l’actrice et réalisatrice Isild le Besco l’a renvoyé dans les cordes : « Macron méprise les femmes au plus profond. » Isild le Besco ne s’est pas contentée de souligner l’opportunisme de Macron. Elle s’en est pris à l’ensemble de l’appareil d’État, incapable de prendre en considération et de protéger les femmes victimes de violences. La faute aux réflexes patriarcaux qui gangrènent la police et la justice et au manque de moyens dans les structures d’accompagnement.

Les ouvriers de l’usine MA France, d’Aulnay-sous-Bois (93), manifestent lundi 13 mai devant le tribunal de Bobigny pour contester la « liquidation judiciaire » de l’entreprise qui permettrait à celle-ci de mettre les clés sous la porte et licencier les quelque 400 salariés (280 en CDI et 140 intérimaires) sans débourser un sou. En faillite ? MA France est en réalité essentiellement un sous-traitant du groupe automobile Stellantis, son véritable maître et donneur d’ordre, qui décide des ouvertures ou fermetures des ateliers qui lui fournissent les pièces détachées. Stellantis, fusion de PSA avec Fiat-Chrysler, croule sous les profits. Son patron, Carlos Tavares s’octroie un salaire annuel de 36,5 millions d’euros, 100 000 euros par jour, dimanche et fêtes inclus, à lui tout seul le salaire de près de 2 000 salariés ! Quant au ministre de l’Économie, qui vante les mérites de l’industrie automobile et le succès de ses restructurations, c’est sous ses fenêtres, à Bercy, que les ouvriers de MA France, en grève depuis le 16 avril iront aussi manifester jeudi 16 mai.
Tout notre soutien à eux.

Samedi dernier, le Collectif du 9 mai, un rassemblement de groupes néofascistes, a défilé dans les rues de Paris. Ceux qui osaient s’indigner sur leur chemin étaient écartés violemment. Tout ça avec l’aval du tribunal administratif de Paris et sous l’œil amical des policiers qui accompagnaient la manifestation. D’un côté, liberté pour les petits fachos, de l’autre, répression contre les soutiens des Palestiniens : au moins on sait dans quel camp se trouve l’État !

En janvier, quelques semaines à peine après l’investiture de Javier Milei, nouveau président ultra-libéral d’Argentine, une grève de 24 heures avait ébranlé le pays. Jeudi 9 mai, une nouvelle journée de grève interprofessionnelle était appelée par les syndicats, contre la pauvreté qui explose dans le pays et contre les attaques passées et à venir du gouvernement d’extrême droite. Transports, écoles, banques… de nombreux secteurs ont été à l’arrêt durant cette journée, plus réussie encore que celle de janvier. Contre l’extrême-droite et contre les patrons, c’est bien la grève qui est notre meilleure arme.

Samedi 11 mai, une avocate et chroniqueuse tunisienne, Sonia Dahmani, a été arrêtée en plein direct par une bande de flics cagoulés. Elle est la nouvelle victime d’une loi promulguée en 2022 qui condamne toute critique du pouvoir comme de « fausses nouvelles ». Crime de lèse-majesté, elle a soupiré à la télévision « de quel pays extraordinaire parle-t-on ? » en réponse à un journaliste affirmant que les migrants arrivant d’Afrique subsaharienne cherchaient à s’installer en Tunisie. L’actuel président Kaïs Saïed, qui s’est arrogé les plein pouvoir par coup d’État en 2021, se voit comme un nouveau Ben Ali. Gageons que la population du pays sache le faire dégager à son tour !

Selon un rapport du département d’État américain il est « vraisemblable » qu’Israël ait violé le droit humanitaire international à Gaza. Le rapport indique qu’il est « raisonnable d’estimer » que les forces israéliennes aient utilisé des armes d’une manière incompatible avec le droit humanitaire international et donc avec la loi américaine. Conclusion : Washington… va continuer à livrer des armes à l’État sioniste. Explication : l’administration américaine n’a pas pu parvenir à ce stade à des « conclusions définitives faute d’informations suffisantes ». Une sinistre plaisanterie. Car il suffit qu’Israël refuse de participer à une commission d’enquête sur ses exactions pour se tirer d’affaire. Ou plutôt pour donner prétexte à Biden à continuer de livrer ses armes.