Un séisme de magnitude 7,8 suivi de répliques a touché certaines régions de Turquie et de Syrie. Le bilan provisoire fait état de plus de 5 000 morts, des centaines de disparus, de dizaines de milliers de blessés. Selon l’Organisation mondiale de la santé, 23 millions de personnes seraient concernées, dont 5 millions considérées comme vulnérables. Ce tremblement de terre était, selon les spécialistes, d’une ampleur exceptionnelle pour cette zone. Ce qui explique en partie le très lourd bilan. Mais en partie seulement. Des centaines d’immeubles se sont écroulés comme des châteaux de cartes, les secours se sont organisés tant bien que mal mais on manque de tout, de matériel de levage, d’ambulances, d’hôpitaux de secours, de préfabriqués pour héberger les survivants, etc. Conséquence : des blessés sont laissés à l’agonie. Car ce sont des régions où les deux tiers de la population vivent sous le seuil de pauvreté, où les habitations, collectives et individuelles, sont faites de bric et de broc, où les routes sont coupées régulièrement par le mauvais temps, rendant difficile, voire impossible, l’accès à certaines villes et villages. Alors, aux morts dus au séisme s’ajoutent tous ceux qui auraient pu être sauvés si la misère n’avait pas fait son œuvre.