Le troisième round de négociations sur l’avenir des retraites et l’abrogation des 64 ans vient de s’ouvrir. Alors qu’organisations syndicales et patronales continuent de blablater, un nouvel élément vient de s’inviter dans les débats : la possibilité d’allonger l’âge de départ à la retraite, peut-être jusqu’à 70 ans, pour financer l’effort d’armement. C’est Gilbert Cette, le président du Conseil d’orientation des retraites, qui a lancé un ballon d’essai en déclarant : « L’entrée progressive, plus ou moins explicite, dans une économie de guerre, rendra secondaires sinon dérisoires les débats actuels sur l’âge légal à 64 ans. La question deviendra plutôt […] comment augmenter rapidement cet âge au-delà des 64 ans. » Un propos bien accueilli par le patronat et… l’entourage présidentiel. En bref l’équation devient « moins de retraite pour plus de canons ». Une seule réponse : pas question. Mais pour ne pas subir ce genre de « choix », il faudra se battre.