L’association Anticor vient de gagner une nouvelle manche contre le gouvernement qui lui avait retiré, sans explication, son agrément qui permettait à l’association de se porter partie civile dans les affaires de corruption. Le 9 août dernier, le tribunal administratif, saisi par l’association, avait « enjoint au Premier ministre de réexaminer la demande d’agrément » de l’association de lutte contre la corruption « dans un délai de quinze jours ». Ce qu’il n’a toujours pas fait. Le même tribunal l’a donc condamné à payer une astreinte de 1 000 euros par jour de retard tant qu’il n’aurait pas réexaminé la demande d’Anticor. Pour Vincent Brengarth, avocat de l’association, « c’est une véritable gifle infligée au gouvernement dont la résistance illégale est durement sanctionnée ». Sauf qu’en dernière analyse l’astreinte sera payée… par les contribuables.