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Avignon : un procès de l’horreur

Un procès hors norme vient de s’ouvrir devant la cour criminelle du Vaucluse : celui de 51 hommes accusés d’avoir violé une femme, droguée par son mari. Ce dernier se retrouve aussi sur le banc des accusés. Pendant dix ans, il avait recruté des inconnus sur Internet pour abuser de son épouse après l’avoir endormie avec des anxiolytiques. Le procès va durer quatre mois et la victime a refusé le huis clos pour montrer comme « des hommes ordinaires » (cariste, intérimaire, officier chez les pompiers, infirmier, entrepreneur ou journaliste, célibataires, mariés ou divorcés, pères de famille, etc.) pouvaient sciemment participer à des crimes sexuels en affirmant, pour certains d’entre eux, avoir simplement pris part « aux fantasmes d’un couple libertin ». C’est finalement le 2 novembre 2020 que l’épouse apprendra de la bouche des policiers qu’à 68 ans, malgré 50 ans de vie commune, elle ne savait rien de son mari. C’est aussi une famille de trois enfants et cinq petits-enfants qui se retrouve pulvérisée. Et j’ai cessé de t’appeler papa deviendra le titre du livre d’une des filles du couple, Caroline Darian. Celle-ci transforme le choc en combat et accepte de revenir longuement dans les médias et dans son livre sur l’affaire avec un seul but, que cela serve aux autres. Car la soumission chimique qu’a subie sa mère est selon elle « un fléau de société », encore largement méconnu et délaissé par les pouvoirs publics, qu’elle dénonce avec son association M’endors pas. Un combat qui mérite d’être mieux connu.