Interviewé sur LCI, le Premier ministre a souligné comprendre le « sentiment de submersion » que ressentirait une partie de la population par rapport aux migrants. Aussitôt, sur France Inter, Sébastien Chenu, porte-parole du Rassemblement national, a affirmé fièrement : « Je pense qu’on a gagné depuis très longtemps la bataille idéologique. » Car Bayrou reprend à son compte un fantasme véhiculé par l’extrême droite depuis au moins la fin du 19e siècle : celui d’un pays envahi et noyé par des étrangers venus en masse diluer son identité, voire l’en dépouiller. Qu’importe que cette affirmation soit complètement bidon et contredite par toutes les statistiques. Pour se maintenir à flot, Bayrou tente de surfer sur les sentiments xénophobes d’une partie de l’opinion. Toute honte bue. C’est sans doute ce que Macron entend par « l’universalisme de la France ».