La préfecture de Paris vient ce matin d’interdire le meeting unitaire pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah, le plus ancien prisonnier politique en France (39 ans d’emprisonnement !) et combattant de la cause palestinienne.
Les arguments pour une telle interdiction sont nauséabonds. La préfecture fait sciemment l’amalgame entre la demande de libération d’un prisonnier politique libérable depuis 1999 selon les termes même de la loi française avec « l’apologie du terrorisme », et entre le soutien à la résistance légitime du peuple palestinien contre la colonisation avec l’idéologie et les méthodes d’un courant intégriste religieux comme le Hamas.
La préfecture de Paris a une histoire longue et sanglante de racisme et d’antisémitisme. C’est Maurice Papon, préfet de Paris, qui a donné l’ordre de massacrer des centaines d’Algériens le 17 octobre 1961. Ce sont les policiers de la préfecture de Paris qui ont perpétré avec un zèle tout particulier l’ignoble rafle de milliers de juifs au Vélodrome d’Hiver. Quelles leçons de lutte contre l’antisémitisme les gens de la préfecture peuvent-ils se permettre de donner, qui plus est à l’encontre d’organisations qui ont toujours été en première ligne de la lutte contre toutes les formes de racisme ?
Le NPA sera présent aux côtés des organisations à l’initiative du meeting qui était prévu aujourd’hui à une conférence de presse afin d’en dénoncer l’interdiction. Elle se tiendra à 19 heures à Paris.
Le NPA appelle à se rassembler en soutien à la lutte du peuple palestinien ce jeudi 19 octobre à 18 heures 30 à Paris place de la République aux côtés de Solidaires Étudiants, la CGT TUI France, l’Unef Nanterre, SUD Poste 92, le NPA Jeunes, Peuple Révolté et l’AREV.
Il descendra également dans la rue dimanche en soutien à la lutte en Palestine en se joignant aux appels unitaires.
Communiqué du NPA du 18 octobre 2023
