Le gouvernement espagnol a infligé une amende de plus de 64 millions d’euros à la plateforme Airbnb pour avoir publié des annonces de logements qui n’étaient pas éligibles à la location à court terme. Une infraction qualifiée de « grave » en pleine crise du logement dans le pays. En effet, des dizaines de milliers de familles vivent dans la précarité, tandis que quelques-uns s’enrichissent grâce à des modèles économiques qui expulsent les gens modestes de chez eux. Nombre de propriétaires se débarrassent sans état d’âme de leurs locataires pour se tourner vers la location touristique, nettement plus rentable. L’Espagne n’est pas le seul pays dans ce cas. Mais il y a peu de chance que cette amende record change beaucoup de choses. Car dès l’instant où le logement est considéré comme une marchandise comme une autre, dont le prix fluctue au gré du marché, les plateformes comme Airbnb continueront de prospérer au détriment des plus pauvres. Plus que jamais il faut se battre pour que le slogan « un toit est un droit » devienne une réalité.