Le mouvement de grève des infirmières, entamé depuis plus de six mois, a pris de l’ampleur durant l’été, malgré l’arrestation de plusieurs participantes. À coup de grèves et de manifestations, les infirmières iraniennes réclament de meilleures conditions de travail, une hausse de leur salaire et alertent sur le besoin urgent de réformer le système de santé. Après Karaj, à l’ouest de Téhéran, les mouvements de protestations se sont étendus dans une dizaine de villes iraniennes, dont Mashad ou encore Shiraz. À Ispahan, ces derniers jours, les secouristes se sont joints aux infirmières de l’université des sciences médicales pour scander des slogans exigeant une revalorisation de leur travail. À Behbahan, dans le sud du pays, le personnel soignant a manifesté devant le bureau du gouverneur. Les infirmières gagnent actuellement entre 200 et 250 dollars par mois (180 à 225 euros) et l’inflation galopante que connait le pays ne leur permet plus de joindre les deux bouts. Jusqu’à présent, la répression et les menaces ne les ont pas empêchées de continuer à manifester.