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Italie : les plages « privatisées » dans le viseur de Bruxelles

Dans la Péninsule, comme dans de nombreux autres pays, les accès libres à certaines plages sont de fait interdits au public qui ne peut y accéder qu’en payant une redevance à des concessionnaires privés. Ces établissements, souvent gérés en famille, offrent des services tels que parasols, chaises longues et douches, ainsi que bars et restaurants. Dans certaines régions, comme à Rimini sur la côte adriatique, ils occupent 90 % des plages. Les concessions se transmettent souvent dans la plus grande opacité de génération en génération. La Commission européenne vient donc de taper du poing sur la table pour demander, non pas l’accès libre et gratuit au domaine public pour tout le monde (il ne faut pas rêver), mais… plus de transparence et de concurrence dans l’octroi des concessions. De leur côté, des associations défendant l’accès libre au littoral reprochent à l’État de permettre à des intérêts privés de tirer profit d’un bien commun, tout en payant une redevance dérisoire en échange. Selon certaines estimations, l’État perçoit 115 millions d’euros par an pour ces concessions dont le chiffre d’affaires s’élève à 15 milliards d’euros. À Livourne, en Toscane, Claudia Gazineo milite au sein de Mare Libero (Mer libre). Elle dénonce les barrières et les tourniquets illégaux installés par les gérants d’établissements balnéaires dans la zone pour faire payer l’accès à la Méditerranée. « C’est absurde, car la mer est pour tout le monde », conclut-elle. Une logique de bon sens… qui n’est pas celle du capitalisme.