Pour ses débuts de Premier ministre, Barnier est allé poser aux côtés d’un groupe de soignants et a déclaré que « la santé est sa priorité ». Mais il s’est empressé d’ajouter qu’il y a des économies à faire dans les services publics de santé. C’est tout simplement le discours qu’ont tenu Macron et ses différents ministres de la Santé. En conséquence, ils n’ont, par exemple, cessé de supprimer des postes administratifs en les présentant comme « inutiles ». Résultat : certains actes administratifs retombent sur des soignants qui sont déjà surchargés. Les fermetures de lits n’ont pas cessé depuis l’époque de Hollande et Sarkozy, sous des prétextes divers, notamment de développer les soins ambulatoires pour limiter les hospitalisations. Résultat : les patients s’entassent sur des brancards dans les couloirs des urgences, parfois pendant plus de 24 heures, au risque de leur vie. On a donc tout lieu de craindre que Barnier ne reprenne pas seulement le discours démagogique de ses prédécesseurs, mais aussi leur politique de casse de l’hôpital, en l’aggravant encore, pour faire des économies.