Fils du célèbre pianiste et chef d’orchestre israélo-argentin Daniel Barenboim, Michaël s’est engagé à son tour en faveur des habitants de Gaza et de la cause palestinienne. Violon solo du West-Eastern Divan Orchestra et professeur à l’Académie Barenboïm-Saïd, deux institutions créées par son père afin de réunir des instrumentistes issus d’Israël et des pays arabes voisins, le musicien a fondé, avec d’autres artistes, un collectif d’aide aux Palestiniens baptisé « Make Freedom Ring » (Faire sonner la liberté) – nom qui fait référence à une citation du chanteur et militant afro-américain Paul Robeson. Dans une interview accordée à la radio bavaroise BR-Klassik, Michael Barenboim a déclaré : « Nous sommes des musiciens et artistes qui souhaitons attirer l’attention sur la situation terrible à Gaza et en Palestine. Nous élevons ainsi une voix qui est sinon inaudible dans notre domaine. » Il a regretté que les musiciens ne s’engagent pas davantage sur le sujet, tout en comprenant leur peur de susciter la controverse, de recevoir moins d’engagements, et de se voir accusés de soutenir des terroristes, d’être antisémite ou de faire preuve d’une haine de soi juive. « Ce sont des choses qui m’ont été reprochées », confie-t-il, en ajoutant qu’en tant que Juif « j’ai été traité de traitre ». Les fonds collectés lors de ses concerts par le collectif Make Freedom Ring sont reversés à l’ONG Medico International, très active à Gaza.