Le régulateur de l’eau pour le pays de Galles et l’Angleterre, Ofwat, demande une amende record de 168 millions de livres (189 millions d’euros) contre trois compagnies des eaux, au premier rang desquelles Thames Water, qui dessert la région londonienne, pour avoir déversé massivement les rejets des égouts dans les rivières ou sur le littoral. Les autres compagnies visées sont Yorkshire Water et Northumbrian Water. Toutes les trois sont privatisées et détenues principalement par des fonds de pension. Plutôt que d’investir pour moderniser un système d’égouts archaïques, elles ont préféré polluer cours d’eau et plages par les effluents, mettant en danger la santé du public. Alors que le gouvernement envisage un coûteux sauvetage de ces entreprises avec, bien entendu, de l’argent public (selon le vieux principe « on privatise les bénéfices, on nationalise les pertes »), Greenpeace se réjouit « de voir ce secteur délinquant finalement payer le prix pour des années de pollution ». En outre, l’ONG écologiste ajoute qu’il est à présent « vital qu’Ofwat mette en place une interdiction des dividendes et des bonus chez ces pollueurs en série ». En système capitaliste, il ne faut pas rêver…