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Meeting du NPA à Paris le 23/11 : intervention d’Aurélien

(Le texte de l’intervention est disponible ci-dessous)

 

 


 

 

Le meeting du NPA du 23/11 en vidéos :

 

 

 

 

 

Ci-dessous, le texte de l’intervention d’Aurélien

Ça fait plaisir de voir une salle comble. On va avoir besoin d’être nombreux, parce que les périls sont grands – mais nos perspectives et les révoltes qui leur donneront corps le sont aussi.
C’est la situation en Palestine qui retient toute notre attention. Ce n’est ni le seul champ de bataille, ni même le plus meurtrier – le système capitaliste n’a pas laissé une seconde de répit aux travailleurs et aux peuples puisqu’il n’y a pas eu une seule période de paix depuis au moins la Seconde Guerre mondiale.

Non, ce qui force le respect, c’est l’acharnement du peuple palestinien à défendre son droit à l’existence malgré l’entreprise de colonisation, d’occupation et d’apartheid qu’il subit depuis maintenant 75 ans. Ce qui pousse les classes populaires du monde entier à se mobiliser en faveur des Palestiniens, c’est la volonté de soutenir cette lutte des opprimés parmi les opprimés, de ce peuple palestinien qui garde la tête haute alors que tous les gouvernements du monde apportent leur soutien à leur oppresseur, l’État d’Israël ; qui continuent de lutter alors même que les États arabes, qui se présentent par démagogie comme ses alliés, les ont si souvent abandonnés et même tout simplement réprimés. C’est à cette lutte pour le droit à l’existence que des centaines de milliers de manifestants s’identifient, dans tous les pays du monde : dans les États arabes mais pas seulement, dans tous les pays pauvres, des États impérialistes aussi, jusqu’aux États-Unis où les campus sont en ébullition.

Ce mouvement de fond international a un caractère de classe latent. Car il soulève des masses de travailleurs et de jeunes contre la politique de leur gouvernement. Ce caractère de classe doit devenir conscient. Notre solidarité avec le peuple palestinien est une solidarité internationaliste. Cela veut dire que c’est plus qu’une solidarité, c’est un combat commun. Oui, en Palestine, c’est l’humanité que les impérialistes assassinent ! Et, oui, la solution ne viendra que de l’union des travailleurs de tous les pays contre leurs oppresseurs qui sont aussi leurs exploiteurs.
Alors la nouvelle de la semaine, c’est cette prétendue « trêve humanitaire » qui n’a toujours pas commencé. C’est Netanyahou qui en parle le mieux : « Il est absurde de laisser entendre que nous arrêterons la guerre après le cessez-le-feu pour ramener les otages.Je tiens à le dire clairement, nous sommes en guerre et nous poursuivrons la guerre. » L’administration américaine, elle, s’inquiète un peu : la trêve « pourrait permettre à des journalistes un accès plus large à Gaza et leur donner l’opportunité de mettre encore plus en lumière les massacres et destructions et retourner l’opinion publique contre Israël. »

Cachez ce massacre que nous ne saurions voir. Mais tout le monde l’a vu, le massacre. Contrairement à cette trêve, dont ils parlent beaucoup, mais qui n’a pas commencé. Et si même les quatre jours de répit promis arrivaient, est-ce que ça en ferait une trêve « humanitaire » comme le prétend la propagande ? Pour les Palestiniens sous blocus à Gaza, où les enfants boivent de l’eau salée faute d’eau potable, où il n’y a ni médicaments, ni essence, ni pain, où est le caractère « humanitaire » ? C’est plutôt une trêve militaire, qui va permettre à l’armée israélienne de se ravitailler et de se réorganiser pour la suite de ses opérations.

Les trêves, les pauses ou les prétendus cessez-le-feu, réclamés par Macron avec ses larmes de crocodile, négociés sous l’égide de l’ONU, c’est-à-dire sous le patronage des Américains, ça n’est pas la paix, ou seulement la paix des cimetières. C’est le retour à la situation insupportable de colonisation et d’apartheid, avec au moins quinze mille morts supplémentaires et des millions de déplacés ! Ce genre de paix impérialiste n’est qu’un court intermède entre deux massacres.

Ce que les Palestiniens exigent, avec l’appui des manifestants du monde entier, c’est l’arrêt immédiat et définitif des bombardements, c’est l’arrêt des vols de terre et de maisons en Cisjordanie par des colons armés et protégés par les forces de l’État israélien, c’est l’arrêt de la répression contre les militants israéliens juifs et arabes qui osent protester contre les massacres et la colonisation !

Nous le savons tous ici, mais je le répète : nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour stopper cette offensive de l’armée israélienne qui tourne au génocide. Quel autre mot pour le bombardement consciencieux d’une prison à ciel ouvert par une des plus puissantes armée du monde ?

Ce sont les commanditaires de ce massacre qui en parlent le mieux. Je cite Giora EIland, général en retraite et conseiller auprès du ministre de la Défense : « La communauté internationale nous met en garde contre une catastrophe humanitaire à Gaza et de graves épidémies. Après tout, de graves épidémies dans le sud de la bande de Gaza rapprocheront la victoire et réduiront les pertes parmi les soldats de Tsahal. Et non, il ne s’agit pas de cruauté pour la cruauté, puisque nous ne soutenons pas la souffrance de l’autre partie comme une fin, mais comme un moyen. »

Quant au ministre de la Défense lui-même, Yoav Gallant : « Nous combattons des animaux humains et nous agissons en conséquence. »

Oui, nous sommes face à des massacres qui tournent au génocide. C’est-à-dire à une campagne d’assassinats à échelle industrielle dans le but de faire disparaître toute une population. Ce crime contre l’humanité si caractéristique du capitalisme. Car aucun autre mode de production ne peut produire à répétition ce genre de meurtre de masse. Le génocide a culminé en Europe pendant la Seconde Guerre mondiale. C’était la tentative d’éradication des Juifs par le régime nazi, qui a fait 6 millions de morts. C’est le plus massif mais c’est loin d’être le seul. Le capitalisme, qui est né en « suant le sang et la boue par tous les pores » pour reprendre les mots de Marx, remonte lui-même à la prétendue découverte des Amériques et aux génocides systématiques des populations amérindiennes autochtones par les colons européens. Le génocide, c’est dans son ADN. Le capitalisme c’est les méthodes industrielles appliquées à l’exploitation des travailleurs. Eh bien ces méthodes industrielles, il les pratique aussi dans les massacres liés aux oppressions nationales et religieuses qu’il entretient. Et ça ne s’est pas arrêté avec la Seconde Guerre mondiale. Rappelons-nous du génocide des Tutsis au Rwanda en 1994 – opéré par un gouvernement extrémiste Hutu avec le soutien militaire et la bénédiction politique de l’État français dirigé par le socialiste François Mitterrand !

Alors oui, les grandes puissances autoproclamées démocratiques sont responsables de ces massacres de masse. Biden pourrait retenir le bras de l’armée israélienne, il ne le fait pas. Au contraire, il amène son armada au large de Gaza en soutien à l’État d’Israël. Parce que l’État d’Israël est l’allié les Américains dans la région. Mais quel type d’alliance ? Les antisémites complotistes, qui sont une plaie que nous devons combattre tous les jours sur nos lieux de travail, prétendent que le soutien des États-Unis est bien la preuve que les Juifs dirigent le monde. En réalité c’est exactement l’inverse. C’est l’État d’Israël qui joue le rôle de sous-traitant des USA, de gendarme de l’ordre impérialiste dans une région riche en pétrole. Les donneurs d’ordre, c’est le grand capital, américain et dans une moindre mesure européen. Un de leurs sous-traitants dans la région, c’est Israël.

Mais il n’est pas le seul. L’impérialisme occidental a d’autres régimes corrompus comme alliés indéfectibles, notamment l’Égypte du dictateur Al-Sissi ou la monarchie théocratique d’Arabie saoudite. Ce n’est pas une question d’origine, ce n’est pas une question de religion, encore moins une question de race, c’est une question de concurrence capitaliste dans une région stratégique.

Pour éviter que l’indignation face au massacre ne se transforme en révolte, les gouvernements tentent d’enterrer les morts sous les mensonges. Mensonges de l’armée israélienne d’abord, destinés à masquer que le but de son opération militaire est le nettoyage ethnique. Mensonge à propos du bombardement de l’hôpital Ahli Arab – attribué à une roquette palestinienne – mensonge à propos de la transformation de l’hôpital Al Shifa en champ de bataille – il aurait été un QG du Hamas… Mensonges à propos du nombre de victimes – on étale ses doutes sur les chiffres émis par le ministère de la Santé de Gaza, mais on gobe sans discuter la propagande des services de presse de l’armée israélienne. Mensonges qui ne vont pas sans rappeler la grande époque de l’administration Bush qui avait lancé l’invasion de l’Irak par un discours à l’ONU de Colin Powell, bidonné de A à Z…

Le mensonge se double de la calomnie lorsqu’il identifie tout soutien au peuple palestinien à de l’antisémitisme. Les gouvernements allemands et français jouent particulièrement sur cette corde sensible pour tenter de faire taire toute contestation. On est bien placés pour le savoir au NPA, puisqu’on a reçu des arrêtés d’interdiction de manifester rédigés par la préfecture de police de Paris qui nous accusait d’antisémitisme. C’est sûr que la préfecture de police en connaît un rayon en termes d’antisémitisme !

C’est cette préfecture qui a organisé la rafle du Vél’d’Hiv, cette préfecture qui a fait acheminer au total 75 000 Juifs de France vers les camps de la mort, dont 11 000 enfants. C’est cette préfecture dont le personnel n’a pas changé à la libération, à l’image de Maurice Papon. Papon a organisé la déportation des Juifs dès 1942 à la préfecture de Gironde, pour devenir préfet de Paris sous la IVe puis sous la Ve République. Belle continuité ! C’est le préfet Papon qui est responsable du massacre de centaines d’Algériens jetés dans la Seine par les flics le 17 octobre 1961. Comme quoi, le racisme, ça ne se divise pas ! Un raciste antisémite sera aussi un raciste anti-arabe ! C’est pour ça que la lutte contre le racisme ne devrait pas se diviser non plus : au NPA on lutte contre l’antisémitisme et contre l’islamophobie, contre tous les racismes.

Darmanin, qui nous accuse d’antisémitisme, est l’auteur d’un livre qui dénonce le séparatisme musulman. Pour appuyer son propos, il s’appuie sur les lois antisémites prises par Napoléon contre les Juifs soupçonnés de séparatisme ! Je le répète : le racisme ne se divise pas, la lutte antiraciste non plus !

L’Union européenne va encore plus loin puisqu’elle a inscrit en 2018 dans une de ses directives que l’antisionisme était condamnable, car c’était une forme d’antisémitisme. L’affaire est très grave et mérite qu’on y réfléchisse sérieusement, car cet amalgame entre antisionisme et antisémitisme est lui-même antisémite. Assimiler tous les Juifs et Juives à la politique de l’État d’Israël, c’est du racisme, c’est de l’essentialisation. C’est comme si nous devions tous ici nous identifier à Macron !

Qui a soutenu dans l’histoire les organisations sionistes ? En grande partie l’extrême droite antisémite. Balfour, ministre anglais qui a accordé l’existence d’un foyer national juif en Palestine en 1917, était un intégriste chrétien antisémite. Pour revenir à aujourd’hui, Trump a été le meilleur soutien de la fraction la plus extrémiste des sionistes israéliens en déplaçant l’ambassade des USA en Israël à Jérusalem. Ce n’est pas un ami du peuple juif mais un antisémite compulsif, comme ses alliés intégristes évangélistes.

Dans les années 30, à l’heure où les plus grands dangers menaçaient les Juifs en Europe après la prise du pouvoir par Hitler, la France, l’Angleterre et les États-Unis leur ont refusé l’asile, préférant qu’ils émigrent en Palestine. Oui, les soutiens du sionisme dans les gouvernements occidentaux étaient des antisémites qui souhaitaient se débarrasser de ce qu’ils appelaient le « problème juif » ! Et la plupart des Juifs européens, notamment les ouvriers, n’étaient pas des sionistes mais des communistes, des internationalistes !

Qu’est devenu le sionisme aujourd’hui, 130 ans après Theodor Herzl ? Il est à l’image des gouvernements israéliens depuis trente ans : intégristes religieux, d’extrême droite, suprémacistes. Comment pourrait-il en être autrement d’un gouvernement colonial ? Comment ne pas voir que c’est cette politique qui risque d’exposer les Juifs du monde entier au ressentiment ? Heureusement que les peuples ne tombent pas dans ce piège identitaire. Les Juifs sont nombreux à manifester contre la politique de l’État d’Israël, comme le mouvement « pas en notre nom » aux USA. Eux aussi seraient antisémites ?

Dernier mensonge éhonté pour justifier le massacre : il s’agirait d’une nécessaire opération anti-terroriste. Tout serait la faute au Hamas, l’histoire aurait commencé le 7 octobre… La manœuvre est particulièrement vicieuse, elle identifie toute lutte du peuple palestinien aux perspectives effectivement réactionnaires et obscurantistes du Hamas. Pourtant l’armée israélienne ne combat pas seulement le Hamas, mais le peuple palestinien tout entier. Sans remonter trop loin dans l’histoire, lorsque des dizaines de milliers de Palestiniens ont manifesté chaque semaine en Cisjordanie, à Gaza et même au Liban dans les « marches du retour » en 2018, ils ont été accueillis par des tireurs d’élite et abattus par des snipers. Lorsqu’une foule compacte s’est rassemblée l’an dernier pour enterrer la journaliste Shrinine Abu Akleh, victime d’une balle israélienne, la manifestation a été violemment réprimée par les flics.

Quand en 2021, la jeunesse de Gaza et de Cisjordanie s’est organisée et a mené actions et manifestations contre l’occupation israélienne, mais aussi contre les élites corrompues du Fatah et du Hamas, elle a été réprimée conjointement par l’armée israélienne et par l’Autorité palestinienne !

Après ça, Ismaël Hanyeh, leader du Hamas, peut se redorer le blason à peu de frais en se réjouissant cyniquement, depuis son refuge doré au Qatar, du nombre de Palestiniens tombés en martyrs… Oui, la lutte de classe bat son plein même sous les bombes, même sous l’occupation ! Les millionnaires corrompus de Ramallah, les dirigeants du Fatah et du Hamas qui s’engraissent en prélevant leur dîme sur les péages et en détournant l’argent des services publics sont certes autant « palestiniens » que les travailleurs et les enfants de Gaza. Mais ils n’ont pas la même vie et pas les mêmes aspirations. La lutte contre l’oppression nationale n’est pas du tout séparée de la lutte des classes.

Dans les 75 ans de lutte acharnée du peuple palestinien pour son droit à l’autodétermination, il y a une date qui ressort particulièrement. C’est l’intifada de 1988. Un mouvement de lutte parti de la jeunesse, qui a touché toutes les classes populaires palestiniennes, y compris les travailleurs qui ont organisé de nombreuses grèves. Un mouvement qui n’était pas du tout « pacifiste » car il a été sévèrement réprimé et qu’il a résisté pied à pied, mais un mouvement qui était large et prolétarien, pas encadré par un petit appareil militaire nationaliste. Un mouvement qui a touché les Palestiniens des camps de réfugiés des pays voisins, Liban, Jordanie et Syrie et qui aurait pu rallier tous les pauvres de la région. Un mouvement qui a entraîné dans les manifestations et les grèves les Arabes israéliens et des travailleurs juifs. Ce mouvement a collé une sainte trouille à l’État d’Israël, à l’impérialisme américain et aux régimes arabes alentours. C’est à la suite de cela qu’ont été négociés les accords d’Oslo – un piège qui prenait la forme d’un compromis mais qui montrait que l’État d’Israël avait été forcé de reculer.
Oui, ce sont les révoltes des travailleurs et de la jeunesse, qui peuvent se transformer en véritables révolutions, qui sont les seules porteuses de perspectives à la fois pour en finir avec les oppressions et en même temps pour en finir avec la pauvreté et l’exploitation.

Alors, pour revenir au point de départ, pourquoi la Palestine parle aux exploités du monde entier ? Pourquoi c’est une cause universelle, pourquoi on s’arrache notre journal titré « C’est l’humanité qu’ils assassinent » ? Parce que ce qui se passe sur ce petit bout de territoire est représentatif de la barbarie capitaliste qui enserre le monde. En vitrine, l’État d’Israël, allié des grandes puissances, une start-up nation qui prétend être la seule démocratie de la région. Et en coulisses, l’exploitation, le vol de terres, le militarisme, la colonisation jusqu’au génocide. Et des produits d’exportation qui sont malheureusement loin d’avoir été tous boycottés : les méthodes et les gadgets de surveillance et de répression des manifestations qui font presque de l’ombre au savoir-faire français et les gouvernements dominés par une extrême droite raciste dite populiste, qui ont commencé à Tel Aviv et aujourd’hui essaimé dans le monde entier.
Oui, nous sommes dans les manifs Palestine comme nous étions dans les grèves pour les retraites et dans les marches contre les violences policières. Car le capitalisme c’est l’exploitation et les bas salaires comme l’a décrit Ken, c’est le racisme qu’a dénoncé Armelle, c’est l’oppression et la violence contre les femmes contre lequel nous manifesteront samedi. Le capitalisme c’est l’environnement saccagé, c’est l’avortement interdit comme en Pologne, c’est le génocide des Palestiniens et c’est aussi Trump, Bolsonaro, Orban, Meloni et depuis dimanche Milei en Argentine qui, maintenant qu’il est élu, déclare la guerre aux classes populaires. Ici c’est Macron aujourd’hui et Le Pen demain, je laisserai Gaël nous en parler dans un instant.

Mais en face du bloc réactionnaire et militariste des exploiteurs, il y a notre force de travailleurs : notre nombre et notre place dans la production. Il y a nos luttes, qui ne parviennent pas pour l’instant à stopper le rouleau compresseur patronal, mais qui sont porteuses de perspectives. C’est contre ces luttes que gouvernements et patronat redoublent d’efforts pour nous diviser, ériger des murs au sens propre et au sens figuré. Face à ces manœuvres, nous défendons la fraternisation entre exploités. Pas le type de fraternisation pacifiste qui recommande la tempérance, mais uniquement aux opprimés. Pas la fraternisation de Macron qui donne la main à Marine Le Pen pour son union nationale raciste, anti-ouvrière et complètement ratée. Non la fraternisation dans la lutte commune contre l’exploitation, contre le capitalisme et contre toutes les oppressions. C’est possible ici, on y a goûté pendant la lutte contre la réforme des retraites. Et c’est bien sûr possible aussi au Moyen-Orient comme dans toutes les régions du monde. Les révolutions arabes ont éclaté il y a moins de 12 ans en Tunisie avant de se propager largement dans le Maghreb, le Machrek et le Moyen-Orient. Plus près de nous, en 2020, le Liban a connu un vaste mouvement de la jeunesse et des travailleurs qui exigeaient la fin des inégalités, une vraie démocratie et pas la corruption des riches, et la fin du système confessionnel. Même dans cette région où les grandes puissances manœuvrent depuis plus d’un siècle pour encourager les divisions religieuses et nationales, les classes populaires parviennent, dans la chaleur des luttes qu’elles mènent, à se dégager de ces préjugés et à retrouver le chemin de perspectives communes pour un monde débarrassé de l’exploitation et des oppressions.

Oui, prenons toute notre part dans le mouvement de solidarité avec la lutte des Palestiniens, en y défendant clairement nos perspectives communistes et internationalistes !