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La grève droit au But

Jeudi 21 décembre, les salariés du site logistique de But à Janneyrias, dans le Nord-Isère, ont très majoritairement décidé de se mettre en grève. Un piquet a été tenu dès 6 heures du matin devant le site à l’appel de la CGT. Les grévistes, dont beaucoup le sont pour la première fois, n’ont pas attendu la fin de la matinée pour décider de reconduire le piquet au lendemain matin, vendredi, même heure.

Pour ces salariés de la logistique dont le quotidien est rythmé par la manutention de gros colis (meubles, électroménager, etc.) allant jusqu’à 60 kilos, ce qui représente pour chaque préparateur de commandes un poids moyen de 10 tonnes soulevées par jour, le tout accompagné d’une commande vocale « Reflex » qui leur dicte où aller, c’est le dos et les oreilles qui souffrent le plus. Et c’est pas l’entrepôt flambant neuf mis sur pied en début d’année qui va soulager quoi que ce soit ! Si l’action de jeudi a été suivie avec autant d’énergie, c’est parce que tout le monde est unanime pour exprimer un ras-le-bol collectif : flicage patronal et gestion insoutenable des horaires, qui entre en contradiction avec la vie personnelle des salariés.

Mais plus généralement c’est la dégradation du niveau de vie qui est dénoncée. Avec une inflation galopante qui dure depuis deux ans, le portefeuille prend aussi de sacrés coups. Avec parfois des salaires qui n’atteignent même pas les 1 600 euros, la colère est légitime quand on voit que les actionnaires, eux, se gavent. En guise de cadeau de Noël, ils se sont accordés des dividendes de 200 millions d’euros, rien que ça. Face à la loi du profit, les grévistes font vivre la solidarité des travailleurs et revendiquent des augmentations de 300 euros brut pour tous.

Pierre, secrétaire général de l’union locale de Pont-de-Chéruy

Les grévistes se battent pour tout le monde, y compris pour les intérimaires qui n’ont pas le droit de faire grève au risque de se faire virer. Chez les salariés de But, c’est l’esprit d’équipe qui règne avant tout. C’est donc une évidence de réclamer l’embauche des intérimaires qui le souhaitent, et qui se font balader par la direction depuis des années.

Cette grève s’inscrit dans un mouvement plus profond de luttes pour les salaires. La détermination des salariés de But montrent le chemin à suivre : ne compter que sur ses propres forces pour amplifier le mouvement et faire plier les patrons.

On laisse le mot de la fin à Vincent, DS CGT à But Janneyrias

Jorge de Beliù