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Bétharram : la Cour de justice de la République blanchit Bayrou… pour l’instant

Deux signalements concernant l’inaction de François Bayrou, alors qu’il était ministre de l’Éducation nationale, entre 1993 et 1997 en lien avec des accusations de violences et d’agressions sexuelles à Notre-Dame de Bétharram, ont été classés sans suite, « aucune infraction » ne paraissant susceptible d’être retenue contre lui. Bref, la justice croit Bayrou sur parole lorsqu’il affirme, malgré de nombreux témoignages, qu’il n’avait rien su et rien entendu bien que plusieurs de ses enfants fréquentaient cet établissement et que sa femme y enseignait le catéchisme. Cependant, prudents, les magistrats indiquent que si d’autres éléments plus étayés suggérant une connaissance des faits par Bayrou étaient signalés à la Cour de justice de la République ultérieurement, une procédure pourrait être ouverte. Et vu l’avalanche de dénonciations qui s’accumulent (le collectif des victimes en a recensé à ce jour 152 dont près de 70 relatives à des faits d’ordre sexuel), on peut dire sans grand risque de se tromper que le maire de Pau n’est pas sorti d’affaire.