Nos vies valent plus que leurs profits

Affaire Bygmalion : Sarkozy n’est pas près d’aller en prison

La cour d’appel de Paris a condamné l’ancien président Sarkozy à un an de prison, dont six mois avec sursis, dans l’affaire Bygmalion concernant ses dépenses dans la campagne présidentielle de 2012. Les investigations avaient révélé que pour masquer l’explosion des frais de sa campagne – près de 43 millions d’euros pour un maximum autorisé de 22,5 millions – un système de double facturation avait été mis en place imputant ces dépenses à son ancien parti, l’Union pour un mouvement populaire (UMP), sous couvert de conventions fictives. Mais il ne va pas aller en prison. Car d’une part il a été statué qu’il pourrait purger sa peine à domicile, d’autre part son avocat a aussitôt porté l’affaire en cassation, ce qui suspend l’exécution de la peine. L’an prochain, il doit comparaitre dans un autre dossier, celui du financement libyen dont il aurait bénéficié en 2007. Mais il n’a pas trop de mauvais sang à se faire. Car la justice de ce pays, supposée être la même pour tous, envoie plus facilement un SDF derrière les barreaux qu’un ex-président de la République.