La cour d’assises de Seine-Saint-Denis a condamné à 12 mois de prison avec sursis l’un des trois policiers à l’origine des blessures de Théodore Luhaka, un jeune Noir âgé de 22 ans, lors d’un contrôle d’identité en 2017 à la Cité des 3 000 d’Aulnay-sous-Bois. Les deux autres gardiens de la paix ont écopé de trois mois de prison avec sursis pour « violences volontaires ». À la sortie de la cour d’assises, de nombreux militants ont dénoncé « des mascarades ». « À quand du ferme pour la police ? », ont-ils scandé avec colère, tenant en main des affiches montrant les visages de personnes décédées à la suite d’interventions policières. « Le message envoyé à la police, c’est : vous pouvez mutiler, tuer, vous aurez du sursis », a tancé Amal Bentounsi, fondatrice du collectif Urgence la police assassine. Ce message de clémence à l’encontre des policiers confirme une multitude de jugements.