Plusieurs dizaines de milliers de particuliers et au moins 1 500 communes ont vu leurs contrats d’assurance unilatéralement résiliés au motif que, du fait des catastrophes naturelles (incendies, vents violents, avalanches, inondations, etc.), il n’était plus rentable de les assurer. Parfois on leur proposait un nouveau contrat mais à des prix prohibitifs. C’est ainsi que Poitiers (Vienne) a vu son contrat passer de 163 000 à 540 000 euros par an et celui de Vesoul (Haute-Saône) a grimpé de 100 000 à 300 000 euros. Et si parfois les particuliers peuvent s’en tirer en jouant sur la concurrence entre de nombreux assureurs, c’est beaucoup plus difficile pour les communes qui ont en face d’elles deux mastodontes, la Société mutuelle d’assurance des collectivités locales, une filiale de la Maif et Groupama. Toutes deux sont assises sur des milliards d’euros de profit mais n’entendent pas écorner leurs bénéfices. Alors ils pressurent les assurés jusqu’à l’os ou les laissent le bec dans l’eau.