Dominique Faure, ministre des Collectivités territoriales, n’a pas hésité à comparer la situation des ministres dans l’attente de leur reconduction ou de leur remplacement à celle des malades angoissés par l’attente d’un diagnostic qui risque de leur apprendre qu’ils souffrent d’un cancer. On veut bien croire que, pour madame Faure, obnubilée par sa carrière et ses privilèges, la chose la plus importante au monde soit de conserver son fauteuil de ministre. Mais il faut une sacrée inconscience pour oser le proclamer ainsi publiquement avec cette comparaison aussi stupide qu’odieuse. En général, ses collègues font au moins semblant de voir la différence entre une personne frappée par un mal terrible et une autre qui va juste changer de situation mais continuer à vivre très confortablement.
Le carriérisme et le nombrilisme sont bien des cancers qui rongent les politiciens bourgeois, indifférents au sort de ceux à qui ils demandent de les écouter et de voter pour eux. Ils sont à l’image de la classe sociale d’exploiteurs qu’ils servent. Cette ministre vient d’en faire la démonstration.