Alors que les inscriptions sur Parcoursup viennent d’ouvrir, Philippe Baptiste, le nouveau ministre chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, a promis de s’attaquer aux formations frauduleuses qui seraient des arnaques. Par exemple, des formations privées ayant des pratiques commerciales trompeuses, comme celles qui refusent de rembourser les frais d’inscription lorsqu’un candidat accepte finalement une autre proposition, ou les cursus qui préparent à des diplômes sans valeur, non reconnus par l’État. Mais il s’est voulu rassurant : il n’y en aurait en tout et pour tout qu’une quinzaine sur les 24 000 formations disponibles. Sauf que ce n’est pas la question de fond. Le vrai problème avec Parcoursup est que les algorithmes mis en œuvre pour sélectionner les candidats sont souvent discriminatoires et que des centaines de milliers d’étudiants se voient refuser toutes leurs demandes, restent sur le carreau ou optent pour des formations au rabais. Parcoursup est un instrument de discrimination qui sert à faire du tri social et qu’il est grand temps de supprimer.