À la maison d’arrêt de Besançon, 23 % des 377 détenus travaillent, une proportion plus faible qu’ailleurs. La Chancellerie a donc invité une délégation de chefs d’entreprise de la région pour les inciter à sous-traiter une partie de leur production en milieu carcéral, voire à y implanter leur propre atelier au sein de la prison. Deux entreprises l’ont déjà fait. « Nous disposons de 700 m2 au sein de la maison d’arrêt et il y a encore de la place », souligne de son côté Kamel Laghoueg, le chef d’établissement. On met en avant le fait les détenus qui acceptent de travailler améliorent leurs chances de réinsertion sociale à la sortie de prison. C’est peut-être vrai. Mais on insiste nettement moins sur le fait qu’ils ne sont rémunérés que 45 % du Smic pour, en moyenne, 25 heures par semaine, c’est-à-dire un peu plus de 5 euros de l’heure alors que le taux horaire du Smic s’établit à 11 euros. À l’enfermement s’ajoute l’exploitation capitaliste.