Huit associations environnementales (Alerte des médecins sur les pesticides, Fondation pour la nature et l’homme, France nature environnement, Générations futures, Humanité et biodiversité, Ligue de protection des oiseaux, Réseau environnement santé, WWF France) ont claqué la porte de la réunion du Comité d’orientation stratégique consacré au plan Écophyto, supposé définir la stratégie publique de réduction de l’usage des produits phytopharmaceutiques à l’horizon 2030. Mais, en pleine crise agricole, Gabriel Attal avait suspendu le plan sans consulter les membres dudit Conseil qui comprend les représentants du secteur agricole, les associations, les collectivités, et les instituts scientifiques. « On n’avait pas de raison de participer à cette réunion qui pour nous était une mascarade, alors même que les décisions avaient déjà été annoncées par le Premier ministre », a résumé, François Veillerette, porte-parole de l’association Générations futures. Et de rappeler que « le vrai problème des agriculteurs, ce n’est pas ce plan qui vise à réduire de 50 % l’usage des pesticides, mais bien l’absence d’une juste rémunération, les importations non soumises aux normes européennes, les effets du changement climatique, etc. Faire d’Écophyto un bouc émissaire pour calmer la crise, c’est faire de la santé publique – à commencer par la santé des agriculteurs – et de la biodiversité, les victimes collatérales d’une crise qui est d’abord économique et sociale », mais aussi et surtout celle du système capitaliste.