Nos vies valent plus que leurs profits

Éducation nationale : derrière les effets d’annonce, les attaques gouvernementales se poursuivent

Élisabeth Borne a multiplié les annonces ces derniers jours : abandon de la suppression de 4 000 postes, abandon du brevet obligatoire pour pouvoir passer au lycée, abandon des groupes de niveaux en 4e et 3e

Le Parti socialiste, prêt à tout pour justifier son vote contre la motion de censure à l’Assemblée, a parlé « d’avancées pour les Français ». Les directions syndicales de leur côté ont salué des « mesures d’apaisement ».

Un enthousiasme bien moins partagé dans les salles des profs. Car, dans la réalité, la plupart des académies connaîtront des coupes dans les postes. De fait, les classes seront toujours aussi chargées, voire davantage, à la rentrée prochaine.

Si le gouvernement a bien dû renoncer au troisième jour de carence, il a cependant confirmé la baisse de l’indemnisation des arrêts maladies de 100 à 90 % de la rémunération, mesure qui va le plus peser sur les fonctionnaires.

Pour ce qui est du « choc des savoirs », les groupes sont bien maintenus en 6e et 5e. En réalité, l’objectif de tri social dès le collège reste bien un des buts de la bourgeoisie.

Cela sans parler des salaires, toujours rongés par l’inflation, alors même que certains parlementaires discutent de geler l’avancée de carrière…

Si l’on veut faire reculer réellement le gouvernement, il faudra de nouvelles bagarres, des grèves. Le 5 décembre dernier, une majorité de collègues a montré qu’ils étaient prêts. Reste à s’organiser pour la suite.

Aurélien Perenna