Plusieurs milliers d’accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH) ont manifesté partout dans le pays pour dénoncer des rémunérations indécentes, un statut très peu protecteur, l’absence de formation et des conditions de travail qui se dégradent. Les AESH sont chargés de fournir aux élèves handicapés qu’ils (le plus souvent elles) accompagnent en classe un appui pédagogique, une surveillance de tous les instants, une protection contre le harcèlement, etc. Elles suppléent à leur niveau au manque de profs. Après plusieurs années d’ancienneté certaines ne gagnent que 1 000 euros par mois. Aujourd’hui les AESH sont 80 000 environ et constituent le second métier de l’Éducation nationale. Leur nombre a augmenté de 90 % depuis 2013. Leur ministre, Élisabeth Borne, a promis d’en recruter 2 000 supplémentaires et se propose d’entamer des discussions « pour pouvoir leur proposer un vrai parcours professionnel ». Il n’y a plus qu’à la croire.