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Emmanuel Macron, un défenseur un peu macho de la langue française

Macron continue sa tournée de commémorations, de pince-fesses protocolaires et autres cérémonies du même type pour faire parler de lui. Cette fois il a profité de l’inauguration de la « Cité de la francophonie », à Villers-Cotterêts (Aisne), pour se lancer dans une violente diatribe contre… l’écriture inclusive au moment même où le Sénat commençait l’examen d’une proposition de loi visant « protéger la langue française des dérives de l’écriture dite inclusive ». Une réforme orthographique prônée notamment par des mouvements féministes qui s’élèvent contre certaines règles comme celles qui affirment qu’au niveau des accords grammaticaux le masculin l’emporte sur le féminin ou que le masculin doit toujours être utilisé pour le neutre (il pleut). Le président affirme que la langue française « ne va pas céder aux airs du temps ». Il a la mémoire courte. Car depuis 1635 et la création de l’Académie française, supposée être gardienne de la langue, cette dernière n’a cessé d’évoluer tant dans son vocabulaire que dans son orthographe.