La Cour des comptes vient de cibler à nouveau le réacteur nucléaire (EPR) de Flamanville, dans la Manche, géré par EDF et censé contribuer à la production d’électricité du pays. Son coût est désormais estimé à 23,7 milliards d’euros, soit plus de 20 milliards de mieux que le coût initial prévu à l’origine. Elle s’interroge aussi sur le programme des EPR2, une version simplifiée de l’EPR et de taille plus petite. Macron en a promis six pour l’après 2035 et huit autres en option. Là encore la Cour émet des doutes sur leur utilité et leur coût, chiffré à 67 milliards d’euros en 2023 pour les trois premiers, soit 30 % de mieux que l’estimation de l’année précédente. Et, cerise sur le gâteau, selon la Commission de recherche et d’information indépendante sur la radioactivité, 2 392 communes, regroupant plus de 16 millions d’habitants, ont l’eau du robinet polluée par une substance radioactive, le tritium, rejeté dans les rivières par les centrales nucléaires. Centrales dont le nombre va être multiplié. Bonne nouvelle pour les industriels impliqués dans le programme mais mauvaise nouvelle pour la santé.