Le procès de Nicolas Sarkozy et de douze autres de ses comparses, accusés de corruption et de financement illégal d’une campagne électorale liée au versement d’argent par la Libye pour soutenir sa candidature à l’élection présidentielle de 2007, se poursuit. Les accusés ont tout nié, malgré un dossier d’instruction fort de plusieurs milliers de pages. Nicolas Sarkozy a dénoncé « un complot », Brice Hortefeux a estimé « qu’il n’y avait rien » dans le dossier, et Claude Guéant que « le pacte corruptif n’avait jamais existé ». Mais où sont donc passés les dizaines de millions d’euros versés par Kadhafi ? Personne n’en sait plus rien. L’ancien président de la République, déjà condamné à trois ans de prison, dont un ferme sous bracelet électronique, dans l’affaire des écoutes téléphoniques (dite affaire Bismuth) encourt dix ans de prison et 375 000 euros d’amende. Ce genre de démêlés judiciaires lève un voile sur la corruption qui gangrène le monde politique, jusqu’au sommet de l’État.