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Liban : le Parlement élit comme président… le commandant en chef de l’armée

À l’issue d’une vacance de plus de deux ans, le Parlement libanais a élu au second tour le nouveau président du pays, Joseph Aoun. En vertu du système confessionnel de partage du pouvoir en vigueur dans le pays, la présidence est réservée à un chrétien maronite. Petit problème : la Constitution interdit l’élection de hauts fonctionnaires en poste ou ayant exercé leur fonction au cours des deux dernières années. Aoun n’était donc pas éligible. Les députés sont passés outre. Il faut dire qu’ils étaient sous la pression conjointe des parrains du Liban que sont les États-Unis et l’Arabie saoudite qui avaient fait officiellement d’Aoun leur candidat. Les parlementaires se sont donc exécutés. Les députés du Hezbollah, très affaibli par l’offensive israélienne, se sont abstenus au premier tour de scrutin avant de se rallier à Aoun au second. Quant à l’impérialisme français il a fait, comme d’habitude, de la figuration.