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Les délires de Trump minimisés par ses alliés occidentaux

À quelques jours de sa prise de fonction, Donald Trump a multiplié les déclarations tonitruantes en prônant, par exemple, l’incorporation du Canada aux États-Unis, l’annexion du Groenland, la reprise en main du canal de Panama, voire la transformation du golfe du Mexique en golfe de l’Amérique. Les provocations sont, bien sûr, la marque de fabrique du personnage, mais il est remarquable que la plupart des dirigeants occidentaux les ont passées sous silence, ou minimisées. Londres ne croit pas qu’il les mettra en pratique, le Danemark réaffirme sa proximité avec Washington et le Premier ministre canadien démissionnaire, Julien Trudeau, est venu discuter amicalement avec Trump dans sa résidence privée. Le contraste est frappant avec les réactions que provoquent dans ces capitales occidentales les déclarations de Poutine sur l’appartenance de l’Ukraine « au monde russe » ou celles de Xi Jinping affirmant vouloir ramener Taïwan dans le giron de la Chine. Là, nos dirigeants hurlent à la violation du droit international, des droits démocratiques et au non-respect des frontières, voire dénoncent les impérialismes russe ou chinois. Ce deux poids, deux mesures s’explique aisément : qu’ils l’apprécient ou pas, Trump est le futur dirigeant du camp impérialiste. En un mot, c’est lui le patron !