Michel Forst, le rapporteur spécial de l’ONU pour les défenseurs de l’environnement, s’est rendu à Saix, dans le Tarn, pour rencontrer les militants écologistes qui ont créé sur place une zone à défendre (ZAD) en vue de s’opposer au chantier de la future autoroute A69 qui devrait relier Castres à Toulouse. Il s’est rendu sur le chantier, après avoir dénoncé des méthodes alarmantes de maintien de l’ordre. Selon France 3 Occitanie, il comptait « observer la situation sur place et de recueillir des informations complémentaires », après avoir reçu des alertes concernant « les méthodes de maintien de l’ordre et d’évacuation des défenseurs de l’environnement occupant pacifiquement le site ». Les forces de l’ordre tentent de déloger les militants écologistes, surnommés « les écureuils », qui se sont accrochés haut dans les arbres pour éviter qu’on les abatte. Le collectif La Voie est libre évoque un harcèlement effectué jour et nuit par les forces de l’ordre, alors que les militants sont encerclés depuis lundi, sans ravitaillement et sans eau, et subissent des lancés de grenades. Michel Forst prévoyait d’abord de rencontrer les défenseurs de l’environnement, puis les observateurs de la Ligue des Droits de l’Homme (LDH) et enfin le préfet du Tarn, Michel Vilbois. Il avait interpellé ce dernier avec un tweet, le 16 février dernier, dans lequel il faisait état des « alertes sur les méthodes de maintien de l’ordre actuellement employées contre les militants pacifiques sur le chantier A69 sont alarmantes ». Le maintien de l’ordre « à la française » a donc attiré l’attention de l’ONU. Pas pour le meilleur mais pour le pire.