Après sept ans de confinement à l’ambassade de l’Équateur à Londres puis cinq ans passés dans la prison londonienne de Belmarsh, Julian Assange va-t-il finalement être extradé aux États-Unis où il risque une peine de 175 ans de prison pour « espionnage » ? C’est ce que doivent décider deux magistrats de la Haute Cour de justice britannique au terme d’une audience de deux jours. Cet Australien de 52 ans a fondé la plateforme WikiLeaks en 2006. À partir de 2010, il y a publié plus de 700 000 documents confidentiels sur les activités militaires et diplomatiques américaines, notamment en Irak et en Afghanistan, dénonçant en particulier nombre de crimes de guerre. C’est cela que Washington ne lui pardonne pas. Il n’a jamais espionné au profit de quiconque mais simplement mis à la disposition de l’opinion publique mondiale, via les médias de tous les pays, une masse de document dénonçant les crimes de l’impérialisme américain au Proche-Orient. C’est un lanceur d’alerte, pas un espion. Libération immédiate de Julian Assange.