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Harcèlement scolaire : électrochoc ou effet d’annonce ?

Depuis plusieurs jours, le ministre de l’Éducation nationale, Gabriel Attal, occupe le terrain, multipliant déplacements, rencontres et déclarations en promettant un « début d’électrochoc » pour lutter contre le harcèlement scolaire. Parmi ses propositions : une meilleure formation des enseignants, une journée nationale contre le harcèlement le 9 novembre pour sensibiliser les élèves, un formulaire à remplir par tous les jeunes scolarisés, la création de « brigades » dédiées sur le sujet dans les rectorats composées d’inspecteurs, psychologues ou contractuels spécialistes de la question, la confiscation éventuelle des téléphones portables, etc. Mais, au-delà des effets d’annonce, les moyens humains, indispensables face à l’ampleur de la tâche, seront-ils au rendez-vous ou le soufflé retombera-t-il jusqu’à un prochain drame qui, de nouveau, suscitera un émoi sans conséquences ? C’est justement là où le bât blesse, selon les syndicats d’enseignants, qui déplorent une baisse continue et de plus en banalisée des effectifs et le manque d’équipes pluri-professionnelles spécialisées au sein de l’Éducation nationale. Une situation qui dure depuis des années sans qu’Attal se donne effectivement les moyens de la changer.