Dans le cadre des Jeux Olympiques de Paris, quatre millions d’élèves, scolarisés du CP au CM2, vont recevoir d’ici juin un livret accompagné d’une pièce commémorative de 2 euros de la Monnaie de Paris. Une opération du ministère de l’Éducation dont le coût est estimé à près de 16 millions d’euros. Dans ce livret « pédagogique » d’une dizaine de pages, quatre sont consacrées à des textes écrits par Emmanuel Macron, Amélie Oudéa-Castera, la ministre des Sports, et Gabriel Attal lorsqu’il était ministre de l’Éducation. Le but est de « sensibiliser les élèves du primaire à l’événement historique que seront les Jeux Olympiques », explique-t-on au ministère. Et d’ajouter ; « ce livret permettra aux élèves ainsi qu’à leurs professeurs de garder une trace de cet événement inédit, mais aussi de s’inscrire dans un héritage et un souvenir communs ». Fermer le ban. Mais pour Guislaine David, porte-parole du premier syndicat des écoles, le SnuiPP-FSU, ce fascicule ne sert à rien. « Ce livret est inutile d’un point de vue pédagogique… Vous avez des charades et des mots croisés pour un enfant de CP comme pour un enfant de CM2, donc personne ne va les utiliser. On a des discours du président Macron qui ne sont pas adaptés aux enfants, donc on voit bien que c’est un objet de communication pour les parents et qui coûte cher à l’Éducation nationale ». Elle évoque un « pur scandale » et rappelle que « 10 % des élèves n’iront jamais à la piscine par manque d’infrastructures ou de moyen de transport ». Ainsi, à la place de ce livret, elle « aurait préféré que cet argent aille à l’ouverture de classes, au matériel pédagogique ou sur les salaires des profs ». Nous aussi…