Le président Kassym-Jomart Tokaïev a menacé de « mettre fin à la coopération » avec ArcelorMittal après un nouvel accident dans la mine de Kostenko du géant mondial de l’acier ayant coûté la vie à au moins 32 mineurs alors que 14 autres sont portés disparus. Il s’agit du pire accident minier dans le pays depuis 2006, où 41 mineurs avaient perdu la vie sur un autre site d’ArcelorMittal et le deuxième accident mortel en deux mois après la mort de cinq mineurs mi-août dans la même région. ArcelorMittal opère une quinzaine d’usines et de mines dans la zone industrielle extrêmement polluée de cette immense ex-république soviétique riche en ressources naturelles. Le Kazakhstan, première économie d’Asie centrale, regorge en effet de pétrole, de gaz, mais aussi d’uranium, de manganèse, de fer, de chrome et de charbon. Mais les installations sont souvent vétustes et mal entretenus. Quant aux syndicats ouvriers ils sont inexistants. Une situation idéale pour les multinationales qui opèrent dans le pays et soutiennent la dictature policière qui le dirige et réprime férocement tout mouvement de contestation.