La plainte en diffamation de Karim Benzema contre le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, qui avait affirmé que le footballeur était en lien « notoire » avec l’organisation islamiste des Frères musulmans, a été classée sans suite, a annoncé le procureur général Rémy Heitz. Darmanin n’avait pas digéré la solidarité affichée par la star du ballon rond à l’égard des Palestiniens et avait suggéré qu’il était en cheville avec les Frères musulmans, une organisation classée comme « terroriste » dans de nombreux pays. Sans avancer bien sûr le moindre début de preuve pour étayer son accusation. La Cour retient que « la plainte de M. Benzema est relative à des propos qui ne lui imputent aucun fait qui soit de nature à porter atteinte à son honneur ou à sa considération ». Traiter un homme de terroriste ne porte donc nullement préjudice à celui qui est visé. Curieux raisonnement qui ne rehausse pas l’honneur et la considération que l’on est supposé porter à la Cour de cassation.