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Les journalistes des « Échos » ruent dans les brancards

La rédaction du quotidien Les Échos, une référence du patronat en matière d’information économique, a voté à 67 % contre la nomination à sa tête de François Vidal, candidat proposé par la direction et par son actionnaire, le groupe de luxe LVMH. Vidal occupe le poste par intérim depuis six mois. Son prédécesseur, Nicolas Barré, en poste depuis dix ans, avait été subitement démis de ses fonctions en mars dernier après la parution d’articles qui avaient déplu à Bernard Arnault, le PDG de LVMH et propriétaire du groupe Les Échos-Le Parisien. Les journalistes des Échos demandent que Vidal s’engage sur l’indépendance du titre par rapport à son propriétaire et plus précisément sur le fait qu’ils pourront traiter librement l’actualité économique du groupe et de ses innombrables filiales. Ce que ce dernier refuse de faire, sans surprise. Car, dans notre société, la presse est libre tant qu’elle ne gêne pas les intérêts de ses propriétaires capitalistes.