Sony vient d’annoncer une réduction de 8 % des effectifs au sein de sa division PlayStation. En tout, ce sont 900 salariés qui sont poussés vers la sortie, principalement au Royaume-Uni. Pourtant le géant japonais ne se porte pas trop mal. En effet, cette restructuration intervient alors que la dernière console de salon de Sony, la PlayStation 5, a passé le cap des 50 millions d’unités vendues depuis son lancement en novembre 2020. Par ailleurs, il a doublé durant l’été 2023 ses investissements en matière de recherche et développement dans le domaine des jeux vidéo. Le PDG de cette branche, Jim Tyan, justifie ces licenciements par la nécessité de répondre « aux évolutions du marché ». Et Sony n’est pas un cas isolé. Au cours de l’année 2023, le site spécialisé Game Industry Layoffs recensait ainsi plus de 10 000 suppressions de postes au sein des studios et éditeurs de jeux vidéo. Une tendance qui semble se renforcer en ce début de cette année 2024, avec le licenciement de 1 900 personnes chez Activision Blizzard, suite à l’acquisition du groupe par Microsoft, puis la suppression de 1 800 postes chez Unity et de 500 postes chez Riot Games. Il y a quelques jours, on apprenait également le licenciement de 90 personnes au sein du studio britannique Supermassive Games. Sur les deux premiers mois de 2024, on estime qu’un total de 7 000 salariés du jeu vidéo auraient perdu leur emploi. Bref, dans la high tech comme ailleurs les salariés sont encore une fois la variable ajustable pour permettre aux patrons de faire plus de profit.