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Marseille : le pape trop copain avec les migrants ?

La visite du pape François, accueilli en grandes pompes pas très laïques à Marseille, d’abord par Élisabeth Borne puis par le couple Macron, a ravi une grande partie de ce que ce pays compte comme grenouilles de bénitier, culs bénis, fervents catholiques et partisans de la France « fille aînée de l’Église ». Suffisamment de monde pour remplir le stade Vélodrome, comparable à la foule qui assiste généralement aux matchs de l’Olympique de Marseille. Pour une fois on a confondu « Ecce Homo » et « Ecce OM ». Mais dans ce chœur de croyants admiratifs quelques fausses notes venant… de l’extrême droite. Toutes tendances confondues, elle juge le pape trop « humaniste » en ce qui concerne l’accueil des migrants. Zemmour, comme à son habitude, s’est surpassé en inventant une citation de saint Augustin qui aurait dit : « On ne peut pas faire le bien jusqu’au mal. » Phrase que, selon les spécialistes interrogés par le quotidien La Croix, ce père de l’Église n’a jamais prononcée. Mais que les partisans de Zemmour, comme les amis d’Éric Ciotti, de Marine Le Pen et de Nicolas Dupont-Aignan se rassurent : l’appel du pape d’accueillir les migrants à bras ouverts n’a aucune chance d’être entendu, et encore moins concrétisé, par les dirigeants politiques… qui n’en seront pas pour autant excommuniés. Car tout cela c’est de la communication et une façon de faire le buzz. Rien de plus.