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Mayotte : qui sont « les barbares en culottes courtes »

C’est le 20 janvier que les 10 000 salariés, dont 8000 enseignants, de l’Éducation nationale ont fait leur rentrée scolaire dans l’archipel en attendant celle des 117 000 élèves prévue la semaine prochaine. Une rentrée dans une situation catastrophique trois semaines après le passage du cyclone Chido, nombre d’écoles étant détruites ou endommagées. À l’Assemblée nationale, en commission des lois, la rapporteure, Estelle Youssouffa, a rendu en partie responsable de la situation des « barbares en culottes courtes… bien souvent étrangers en situation irrégulière », c’est-à-dire les enfants de migrants. La dame en question, qui reprend les discours racistes et xénophobes de la droite et de l’extrême droite françaises, est la députée Liot (Libertés, indépendants, Outre-mer et territoires) de la première circonscription de Mayotte. Une façon de flatter les préjugés d’une partie de la population en proie à la misère et au désespoir.