Antonio Guterres, le secrétaire général de l’ONU, a déclaré solennellement : « Il est affligeant de voir des gouvernements dépenser sans compter dans l’armement, tout en réduisant en peau de chagrin les budgets consacrés à la sécurité alimentaire, à l’action climatique et au développement durable en général. » On peut difficilement lui donner tort sur ce triste constat. Sauf qu’il l’a fait devant les membres du Conseil de sécurité, qui compte dans ses rangs certains des États de la planète qui, depuis toujours, « dépensent sans compter pour l’armement », notamment les États-Unis, la Chine, la France, la Russie, la Grande-Bretagne, etc. Il leur a lancé « Il est temps d’agir » en sachant parfaitement qu’il ne serait pas suivi. Et pour cause. Les grands États qui dominent le monde ne sont pas disposés à se faire hara-kiri et avec eux on peut être sûr que la planète continuera à connaitre les guerres, les famines et le sous-développement. À croire que Guterres découvre, ou fait semblant de découvrir, ce qu’est le capitalisme.