Dans son baromètre annuel, le Secours populaire indique que 18 % de la population vit à découvert. C’est trois points de plus qu’en 2022. 31 % des ouvriers, 25 % des employés et 24 % des sondés ayant un niveau d’étude inférieur au baccalauréat admettent ainsi être dans cette situation. Un nombre croissant de personnes rencontre des difficultés à payer certains actes médicaux, à régler les dépenses d’énergie et à acheter des produits alimentaires. L’organisation caritative, qui lance sa campagne « pauvreté-précarité », alerte sur le fait que la situation financière de nombreuses familles continue d’empirer cette année. Face à l’inflation galopante, elles sont 72 % à avoir déjà choisi de ne plus acheter de viande. Enfin, 52 % des sondés reconnaissent ne plus faire trois repas par jour, et ils sont même 15 % à se priver d’au moins un repas régulièrement. Henriette Steinberg, secrétaire générale du Secours populaire, a déclaré à ce propos à Franceinfo : « Nous sommes dans une situation où la question de la faim intervient à nouveau dans la vie quotidienne de millions de familles sur notre territoire. » En plein XXIe siècle…