La décision de l’Insee d’introduire, dans le recensement qui est en cours, une question facultative sur le pays de naissance des parents des personnes recensées, a soulevé une levée de boucliers chez les syndicats, des associations et nombre de militants de gauche. Tous estiment, à juste raison, qu’elle présente des dangers dans le domaine de la stigmatisation des « étrangers ». Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, lui, s’y est déclaré favorable à une condition : que cela ne mène pas, à terme, à une politique de discrimination positive en faveur des minorités ethniques, comme on l’a vu parfois aux États-Unis ces dernières années. Il a été rejoint sur ce point par Marine Le Pen. Pour résumer leur position : d’accord avec les statistiques ethniques mais seulement… si elles servent à discriminer les migrants et leurs enfants. C’est leur conception de l’égalité républicaine dont ils nous rebattent les oreilles.