La commission électorale centrale a rejeté la candidature de Boris Nadejdine qui apparaissait comme le seul opposant à Poutine à l’élection présidentielle du mois prochain. Le maître du Kremlin reste pratiquement seul en liste puisqu’une poignée d’autres candidats, acceptés par la commission électorale, ont comme point commun de tous soutenir… la politique de Poutine. Nadejdine, qui se définit comme libéral, n’avait aucune chance de l’emporter, mais sa proposition d’arrêter le « cauchemar » de l’offensive en Ukraine, de mettre fin à la « militarisation » de la Russie et libérer « tous les prisonniers politiques », lui avait valu de la sympathie dans une partie notable de l’opinion. Il avait réuni sans problème les 100 000 signatures de parrainage de sa candidature (voire 200 000 selon lui) mais la commission aurait détecté 15 % d’irrégularités ce qui l’éliminait d’office. Poutine ne veut tolérer aucune voix dissidente même si elle est largement symbolique et ne met nullement en danger sa domination.